Wednesday, June 8, 2011

Open letter to Mr Kenneth Merten, Ambassador of the United States of America in Haiti

from Deputé Jean Baptiste Anthony Dumont of Léogâne.

dumont
Jean Baptiste Anthony Dumont,
Député de Léogane
Since your arrival in Haiti, your behavior has not ceased revolting my compatriots who want to be the worthy heirs of that portion of land bequeathed by their ancestors.

You seem to forget or ignore, Mr. Ambassador, the history of this country's glorious past. In the affirmative, I invite you to inquire about the exploits of our heroes, culminating towards our independence.

You seem to also be unaware of the rights and duties of reserve that a diplomat must have in a sovereign country (Haiti).

If this is the case, I invite you to solicit the offices of your hierarchical superiors who, certainly, will exhort you to tone down your comments.

In any case, know, Mr. Ambassador, that there exists in this country, men and women who are not scared and able to publicly protest against your arrogant, presumptuous and devastating actions, for their country.

You consider yourself a little god. The way inelegantly in which you intervene in the internal affairs of the country proves it, eloquently.

Your recent affront, was inflicted on us at the time of the presidential and legislative elections. To satisfy your own interests, you've ordered members of the Provisional Electoral Council and government officials including the President of the Republic, to violate, against their will, the law of the land (Article 173-2 of the Constitution; Article 191 Electoral Law), by threat of revocation of their visas, now your weapon of choice.

Allow me to teach you that the U.S. Visa does not lead to paradise. You think you can do whatever you want in this country.

You dared to treat the impurities of certain compatriots regularly elected on April 20th, confirmed by the so-called special BCEN.

In addition, I do not believe it superfluous of me to point out the Bush-Al Gore saga to you. Where were you? Se sou chen mèg yo wè pis (it's on the skinny dog you see ticks, meaning it is on the unfortunate that you see wrong).

Finally, you used Machiavellian politics by encouraging Haitians unhappy with final results to revolt. How horrible!

Vis-a-vis these drifts, my dignity, my honor, my desire to hang on the strict observance of our laws command me to return the U.S. Visa which I hold. You can, at the present, take action thereon.

NB. : This decision engages only my person.

Sincerely

Port-au-Prince, on May 23rd, 2011

Jean Baptist Anthony Dumont,
Deputy of the people




Lettre ouverte à Monsieur Kenneth Merten, ambassadeur des Etats-Unis d'Amérique en Haïti


Depuis votre arrivée en Haïti, votre comportement ne cesse de révolter mes compatriotes qui se veulent être dignes héritiers de cette portion de terre léguée par leurs ancêtres.

Vous semblez oublier ou méconnaître, Monsieur l'ambassadeur, l'histoire de ce pays au passé glorieux. Dans l'affirmative, je vous convie à vous enquérir des exploits de nos héros, qui ont culminé vers notre indépendance.

Vous semblez ignorer également les droits et devoirs de réserve d'un diplomate dans un pays souverain. Si c'est le cas, je vous invite à solliciter les bons offices de votre supérieur hiérarchique qui, certainement, vous exhortera à mettre de l'eau dans votre vin.

En tout cas, sachez, Monsieur l'ambassadeur, qu'il existe dans ce coin de terre des hommes et des femmes à même de protester publiquement contre vos interventions cavalières, hautaines, présomptueuses, dévastatrices pour le pays.

Vous vous considérez comme un petit dieu. La façon peu élégante dont vous intervenez dans les affaires internes du pays le prouve éloquemment.

Votre dernier affront, vous nous l'avez infligé à l'occasion des élections présidentielles et législatives. Pour satisfaire vos impulsions, vous avez intimé l'ordre aux membres du Conseil électoral provisoire et aux officiels du gouvernement dont le président de la République de violer, contre leur gré, les lois de leur pays, ayant brandi la menace de révocation de leurs visas, désormais votre arme de prédilection (art 173-2 de la Constitution ; art 191 de la loi électorale). Souffrez que je vous apprenne que le visa americain ne conduit pas au paradis. Vous vous croyez tout permis. Vous avez osé traiter d'impuretés certains compatriotes élus régulièrement le 20 avril, confirmés par le soit disant BCEN spécial.

Par ailleurs je ne crois pas superflu de vous rappeler la saga Bush-Algore. Où étiez-vous ? (se sou chen mèg yo wè pis).

Enfin, vous vous êtes permis d'employer la politique machiavélique en incitant les Haïtiens mécontents des résultats définitifs à la révolte. Quelle horreur!

Face à ces dérives, ma dignité, mon honneur, mon souci d'accrocher au strict respect de nos lois me commandent de restituer le visa americain dont je suis détenteur. Vous pouvez, dès la présente, prendre des mesures y relatives.-

N.B. : Cette décision n'engage que ma personne.

Salutations distinguées.

Port-au-Prince, le 23 mai 2011

Jean Baptiste Anthony Dumont,
Député du peuple




Background:
Visas Cancelled (Provisional Electoral Council)

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